Pour ce volume, le premier d'une série qui, je l'espère, comprendra les enluminures et les manuscrits les plus rares de plusieurs collections italiennes, j'ai glané uniquement les pièces les plus caractéristiques de la Laurenziana. On les admire sous les quelques vitrines qu'elle possède aujourd'hui. Mon ambition est d'exposer ses trésors dans un futur Musée du livre aussitôt que la salle de Michel-Ange sera parachevée par la Tribune que ce grand artiste a dessinée : il me tarde de la voir construite, car elle sera la première des salles du futur Musée.
L'arbre séculaire de la vieille culture humaniste verdit et refleurit devant les étrangers qui l'envient tandis qu'il est à peu près inconnu des Italiens qui ignorent l'âge d'or du livre, lorsque le livre était apprécié comme un trésor de science digne d'être embelli par le sourire de l'art.