Citation de petitsoleil
La réunification et son coût : mythes et réalités
La réunification de l'Allemagne en octobre 1990, après quarante-cinq ans de division et d'occupation étrangère, constitue bien sûr l'événement clé de l'histoire récente de notre voisin. Elle a définitivement clos l'intermède de l'après-guerre en achevant de redonner à l'Allemagne un poids politique, démographique et économique prédominant au sein de l'Europe. Elle a libéré la parole de ses dirigeants qui, après quarante-cinq ans de profil bas, se sont mis à assumer ouvertement ce leadership. (...)
L'Allemagne a surmonté la tâche gigantesque de cette réunification en un temps record, même s'il reste encore de nombreuses séquelles.
Les Allemands de l'Ouest ont cependant le sentiment d'avoir payé très cher pour aider leurs "frères" de l'Est. (...) à cause de la réunification, ils auraient déjà eu à prendre en charge un effort colossal que les autres Européens n'auraient pas eu à assumer. Ce diagnostic, largement partagé en Allemagne, est pourtant en grande partie erroné.
A plusieurs égards, la réunification a été aussi une bonne affaire pour l'économie allemande qui a trouvé ainsi à la fois des débouchés supplémentaires et le moyen de se doter de capacités de production plus modernes. Sans compter les avantages tirés par l'économie allemande des relations économiques intensives rétablies dans la foulée avec les pays d'Europe centrale et orientale.
Quant aux coûts liés à cette réunification, ils ont été certes élevés pour les Allemands de l'Ouest mais ils ont également été généreusement transférés vers les autres Européens, via la politique monétaire non coopérative menée par la Bundesbank dans les années 1990. C'est cette politique qui est à l'origine de la récession de 1993 et de la profonde crise européenne qui l'a suivie.
La réunification de l'Allemagne en octobre 1990, après quarante-cinq ans de division et d'occupation étrangère, constitue bien sûr l'événement clé de l'histoire récente de notre voisin. Elle a définitivement clos l'intermède de l'après-guerre en achevant de redonner à l'Allemagne un poids politique, démographique et économique prédominant au sein de l'Europe. Elle a libéré la parole de ses dirigeants qui, après quarante-cinq ans de profil bas, se sont mis à assumer ouvertement ce leadership. (...)
L'Allemagne a surmonté la tâche gigantesque de cette réunification en un temps record, même s'il reste encore de nombreuses séquelles.
Les Allemands de l'Ouest ont cependant le sentiment d'avoir payé très cher pour aider leurs "frères" de l'Est. (...) à cause de la réunification, ils auraient déjà eu à prendre en charge un effort colossal que les autres Européens n'auraient pas eu à assumer. Ce diagnostic, largement partagé en Allemagne, est pourtant en grande partie erroné.
A plusieurs égards, la réunification a été aussi une bonne affaire pour l'économie allemande qui a trouvé ainsi à la fois des débouchés supplémentaires et le moyen de se doter de capacités de production plus modernes. Sans compter les avantages tirés par l'économie allemande des relations économiques intensives rétablies dans la foulée avec les pays d'Europe centrale et orientale.
Quant aux coûts liés à cette réunification, ils ont été certes élevés pour les Allemands de l'Ouest mais ils ont également été généreusement transférés vers les autres Européens, via la politique monétaire non coopérative menée par la Bundesbank dans les années 1990. C'est cette politique qui est à l'origine de la récession de 1993 et de la profonde crise européenne qui l'a suivie.