ces superfail partagent un trait en commun : à chaque fois, un collectif de valeur s’est mis au service d’une erreur. Un peu comme si les intelligences s’étaient soustraites, mais que leurs bêtises s’étaient multipliées entre elles.
Shimon Peres, ancien Premier ministre israélien, avait une bonne définition du couple formé par l’optimisme et le pessimisme ; pour lui les pessimistes avaient débarqué à New York, tandis que les optimistes avaient fini à Auschwitz. Cela devrait nous inciter à penser les ratages, échecs ou catastrophes. On ne se méfie jamais assez de son optimisme.
Pourquoi se passionner non pas pour les trains qui arrivent à l’heure, ni même pour les trains qui arrivent en retard, mais pour les trains qui déraillent ? Il faut une certaine dose de courage pour se passionner pour le sujet, car on ne se frotte pas impunément au désastre, même lorsqu’il ne s’agit que de l’analyser.
Pour réussir l’incendie de Notre-Dame, il fallait réunir non pas seulement un court-circuit, ou une autre cause initiale, mais aussi se trouver face à une chaîne causale défaillante en de nombreux points, et mobilisant un véritable travail d’équipe dans sa réalisation.
À Charlie Hebdo, on est aussi légitime sur le terrorisme que des enfants de chœur pour parler de pédophilie. C’est vrai, nous ne sommes pas complètement objectifs. […]