La hantise de mon père était de me perdre, que je me fasse écraser par une bagnole, que je tombe malade, qu'un détraqué m'enlève lorsque j'allais jouer au parc... Mais finalement, ce sont les livres qui m'ont séparé de lui. Les livres dont il m'avait pourtant vanté les mérites.
Je ne l'ai pas compris tout de suite, mais les livres ne sont pas toujours des vecteurs d'émancipation. Les livres sont aussi facteurs de séparation. Les livres n'abattent pas seulement des murs, ils en construisent.