Du plus loin que je me souvienne, je m'étais toujours senti seul, vaguement étranger au monde, à son bruit, sa médiocrité qui vous contaminait comme une maladie contagieuse. Un moment je m'étais fait croire que les livres pouvaient me guérir de ce sentiment d'abandon et d'apathie, mais il ne faut pas trop demander aux livres. Ils vous racontent des histoires, vous font vivre par procuration des bribes d’existence, mais ils ne vous prendront jamais dans leurs bras pour vous consoler lorsque vous avez peur.