Guillaume De Gracia, anthropologue, collabore à la revue Dissidences et est l’auteur d’un autre ouvrage sur l’Argentine, L’horizon argentin: Petite histoire des voies empruntées par le pouvoir populaire:1860-2001 (CNT-RP, 2009).
Les victoires du syndicalisme classiste sont conséquentes : réduction des rythmes de production sous contrôle ouvrier, suppression de la prime à la production, obtention d’une convention collective complète avec des délégués élus en assemblées, rupture du plafond salarial, suppression des licenciements suite aux accidents de travail, etc.
Et puis, très prosaïquement, il paraît assez logique qu’un prolétariat qui se voit offrir la possibilité d’améliorer ses conditions de vie tout en se faisant brosser dans le sens du poil tous les jours par les médias, peut massivement adhérer au parti et au syndicat qui a lancé cette véritable OPA sur les classes populaires -d’autant plus que la carte du parti est obligatoire pour travailler. De là à considérer que l’adhésion est fondamentalement idéologique, il y a une certaine marge