Au cimetière à demi rural de Brenntau, avec ses deux cantons de part et d'autre de l'allée d'ormes, avec sa petite chapelle qui ressemblait à un carton collé pour une crèche, avec son puits, ses oiseaux vivaces, sur l'allée du cimetière proprement ratissée, en tête de la procession juste derrière Matzerath, je m'avisait pour la première fois que me plaisait la forme du cercueil. Plus tard j'ai eu souvent encore l'occasion de laisser glisser mes regards sur du bois noir, brunâtre, utilisé à des fins dernières. Le cercueil de ma pauvre maman était noir. Il allait se rétrécissant vers le pied avec une merveilleuse harmonie. Y a-t-il au monde une forme qui réponde mieux aux proportions de l'homme ?