La douce France vécut alors d'enviables heures. Ces nouveaux hôtes, déclarés peintres ou sculpteurs, en réalité espions, travaillèrent avec un soin extrême pour le roi de Prusse. Ils s'efforcèrent bien de donner le change ; ils exposèrent certes leurs basses oeuvres; et ils offrirent des « thés artistiques » à des Parlementaires et à des Français de cercles ; mais, le plus clair de leur temps, ils le passaient dans leurs ambassades respectives ; et, au sortir de ces profitables entretiens, ils pétaradaient, les bons sires ; ils multipliaient les questions et les enquêtes ; ils devenaient féroces dès qu'ils avaient avalé le mot d'ordre de leur empereur !