Je retourne au pied du frêne d’autrefois. Je salue le large fût, la couronne de feuilles légères et de mésanges. Une fois encore, je caresse doucement l’écorce aux profondes gerçures, toute tigrée de mousse et de lichens. Et j’épie en vain pendant des heures sur la colonne qui se veut plus insensible que la mort l’apparition miséricordieuse d’un signe, d’un souvenir, du reflet d’un reflet, une touche de soleil un peu trop vive, la tache d’or que l’ombre n’abolirait plus.