Notre regard diagnostique est le plus souvent photographique, et ne tient pas assez compte de l'évolution vitale, de la fluidité et du flux du temps. Nous embarquons dans le temps refroidi du dépressif, nous nous engluons dans le temps figé de la famille du schizophrène ou encore nous nous laissons affoler par le temps tourbillonnant du caractériel. Et nous faisons comme s'il en avait toujours été ainsi et comme si rien ne devait changer profondément.