Guy Carlier

En ces temps de polémique sur le film "J'accuse", j'accuse le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) de laisser se développer une épidémie de démagogie, de paresse intellectuelle, de bêtise crasse qui entraîne des maladies d'une extrême gravité provoquant une atrophie du cerveau. L'homme qui en est atteint devient alors incapable d'un raisonnement cohérent et totalement manipulable par tous les pouvoirs. Et si, dans un éclair de lucidité, il prend conscience de l'état dans lequel on l'a mis, il réagit par l'agressivité et la violence. J'accuse le CSA de laisser se développer un virus terrible envahissant la quasi-totalité des programmes télé, et que l'on nomme "le buzz". Ce poison a contaminé les esprits au point que les analphabètes deviennent des stars grâce à des provocations stupides et des polémiques de cour d'école.
[Extrait de la chronique publiée dans "Télé 2 semaines" du 21 décembre 2019]