Fin janvier 1895, sœur Thérèse se met à l'œuvre, généralement le soir, après les complies et les jours de fête. Elle s'est procuré un petit cahier écolier à 0,10 centime, d'une trentaine de pages. Dans sa cellule du premier étage, assise sur son petit banc, elle s'appuie sur l'écritoire trouvé au grenier, mal éclairée par la lampe dont elle remonte la mèche avec une épingle.
La petitesse de Thérèse, ses impuissances deviennent la raison même de sa joie. Pour être portée dans les bras de Dieu, il faut non seulement rester petite, mais le devenir de plus en plus. Ce sont les bras de Jésus qui la porteront vers la Sainteté !
Père Marie-Eugène : Quand le bon Dieu rencontre une âme ainsi disposée, comme Il est à l’aise avec elle, Il la prend malgré ses résistances, ses défauts et l’unit à Lui parce que le don de soi est la réponse au don de Dieu.
Dites bien ma Mère, que si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent.
Le père Marie-Eugène parle de Dieu, d’un Dieu qui est Amour, qui se donne à l’âme chrétienne en venant habiter en elle. Il veut s’emparer de l’âme et Il agit par l’Esprit-Saint.
Plus Dieu veut nous donner, plus il nous fait désirer.
Une fois encore elle vient d'expérimenter que le Père ne met des désirs au cœur de ses enfants que pour les réaliser.
Oui, je veux passer mon Ciel à faire le bien sur la terre. Je reviendrai…je descendrai.
Père Marie-Eugène : La rencontre de deux amours, voilà ce qu’est l’oraison !
Vous verrez, c'est un Ange qui ne restera pas longtemps sur la terre.