LE JARDIN D’OUBLI
Et si tu passais, en juin, entre les meules rondes
qui sont les dunes de mon pays...
Colette
LES LAMPYRES
Juin à l’agonie...
après les heures crépusculaires
crépitant de la manducation gloutonne des hannetons
les meules
bleues de lune
enivraient de leurs fleurances des légions de lucioles
et de lampyres noctyluques
inoffensifs vers luisants que notre cuistrerie
puisée au Petit Larousse
dotait de mille maléfices
j’aimais ta paume
prisonnière de la mienne
repoussant les phosphorescentes frayeurs
que j’y déposais.
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