Il est précisément 16h47 et la lourde porte se referme en claquant sur les embrassades et les derniers au revoir. Le Transsibérien s'ébranle avec douceur au beau milieu des effluves d'alcool et des regards embrumés. Il reconnaît sa voie parmi ce dédale, cette longue chevelure d'Ariane tirée vers l'Orient. Il remonte la frise du temps et la mémoire des lieux.