À un moment, je n'ai plus regardé les trains approcher ou s'éloigner, mais le banc derrière moi. C'était un banc vert sapin, un banc de quai de gare, libre, façonné pour l'attente, toutes les attentes, fait pour le repos et le temps qui passe, peint pour durer, forgé dans le fer, dessiné pour traverser les modes et les siècles, froid comme l'oubli.