Visiblement, jouer au petit mec est plus facile que d’assumer ce geste innocent. Les gosses finissent par s’éloigner alors que Nina, la doyenne, effectue quelques pas vers nous, appuyée sur une canne. Elle me serre dans ses bras et n’hésite pas une seconde à en faire de même avec celle qui m’accompagne, laquelle se crispe de surprise avant de lâcher prise. Nina est certainement la femme la plus forte que j’aie jamais rencontrée. Cet endroit, c’est chez elle et malgré sa pauvreté, elle ne partirait pour rien au monde.