Accordez à chacun de vos frères un temps. Montrez-lui le chemin, orientez-le vers la lumière : s’il veut marcher à côté de vous, demandez-lui de vous précéder ; s’il veut que vous lui teniez la main, tendez-lui les deux ; s’il tente de vous dévier du chemin ou bien de vous retarder, libérez-vous de lui, car le chemin est long. Immense est l’œuvre. Semez dans la terre des graines de prière, d’encens et d’amour. Semez dans les rochers, parce qu’ils peuvent contenir une poussière de terre, capable de faire germer votre semence. S’il vous faut broyer le roc, frappez-le sans relâche ; s’il ne se casse pas du premier coup, il finira par se briser au centième coup. Si vous vous lassez, d’autres le feront à votre place, laboureront et sèmeront. Il y a un temps pour la semence et un temps pour la moisson.
Demeurez dans la grâce et dans l’humilité. Soyez de véritables témoins de Jésus-Christ. Rendez le bien pour le mal mais ne prenez pas l’amour comme prétexte pour vous dérober à l’affrontement du mal. Le laboureur ne s’arrête pas devant les pierres comme prétexte pour cesser de labourer. N’ayez pas peur, le mal se détruit lui-même.
La famille est la corde qui lie les hommes les uns aux autres à travers l’histoire, pour que l’humanité croisse et se multiplie. Si cette corde est coupée et que l’humanité est séparée de son histoire, les générations s’égareront sans histoire, ni identité. La famille donne à l’humanité son identité humaine et y imprime l’image de Dieu. Elle garde la mémoire humaine. Les hommes sans famille sont une humanité sans mémoire. L’homme dépourvu de mémoire tourne en rond. L’humanité sans mémoire stagne dans l’histoire et meurt.