Quand Martin démarra, le vieux ouvrit les yeux et sourit. Il avait une certaine douceur dans le regard, déjà avant ce matin, une douceur que Martin n’arrivait pas à concilier avec les histoires de sa mère et son propre vécu.
— Ton doigt, grand-père, dit Martin.
Le vieux lui montra son alliance.
— Celui-là ?
— Oui celui-là.
— Eh bien ?
— Tu l’as perdu comment ?
— On me l’a arraché avec les dents, répondit le vieux.
Martin rigola en secouant la tête. Quand il posa à nouveau les yeux sur le grand-père, celui-ci avait incliné la tête et il l’observait avec intérêt, voire un certain étonnement.