Il y avait quelque chose de si funeste, de si sombre, de si résolu dans les paroles qu'Otto venait de prononcer. Elle comprit aussitôt qu'avec cette première phrase il avait déclaré la guerre, aujourd'hui et pour toujours, et elle sentit aussi obscurément ce que cela signifait: la guerre entre eux d'un côté, les pauvres et insignifiants petits ouvriers, qui à cause d'un mot pouvaient être éliminés pour toujours, et de l'autre le Führer, le parti, ce monstrueux appareil avec tous ses pouvoirs et son éclat, et les trois quarts, oui, les quatre cinquièmes même de tout le peuple allemand derrière eux. Et tous les deux ici, dans cette petite pièce de la rue Jablonski, tous les deux tout seuls!