Heureusement, disait-il, je me suis habitué, la vue d'un mort ne me fait plus rien. J'en ai vu de toutes les sortes : des cadavres écrabouillés par des trains, des cadavres calcinés par les flammes, de vieux cadavres putréfiés et verdâtres, des cadavres enflés de noyés, des cadavres à la cervelle éclatée d'hommes tués par balle, des cadavres en morceaux, aux membres et à la tête séparés du corps. Tant qu'on est vivant, on est tous différents, mais une fois mort, tout le monde se ressemble. Juste une coquille vide devenue inutile.