Il était totalement paralysé et nécessitait une assistance respiratoire. En dehors des paupières qu’il pouvait encore ouvrir et fermer, plus aucun muscle n’obéissait aux ordres du cerveau. Cet homme charmant, vif et plein d’humour était désormais incontinent, condamné à l’immobilité, incapable de parler, de manger, de boire ou de respirer seul. Comme si cela ne suffisait pas, son esprit, ses sens, sa lucidité restaient intacts. Emmuré dans la tombe d’un corps sain par ailleurs, il était parfaitement conscient de la situation et en saisissait toute l’horreur. La médecine parle de « syndrome d’enfermement ». En fait, c’était comme si on l’avait enterré vivant.