Les valeurs associées au scenario « Sois parfait » sont l’accomplissement le succès, la victoire, la droiture, le goût du travail bien fait et l’autonomie.
La plupart d’entre nous s’accorderont pour dire que la perfection n’existe pas (en tout cas, une fois qu’on n’est plus à l’école, où 100% des buts sont atteignables, comme dans une dictée ou un devoir de mathématiques. Une personne qui fonctionne avec un scenario « Sois parfait » aura toujours en lui la croyance inconsciente que la perfection existe et il fera tout son possible pour l’atteindre.
Nos monstres sont les aspects de notre personnalité dont nous avons honte. Nous refusons de les aimer, de les accepter ou même de les reconnaitre comme une partie de nous-mêmes. Nous avons décidé qu’ils n’étaient pas montrables, qu’ils n’étaient pas « assez bien » pour que les autres puissent les accepter.
[…] La honte est ce que nous nous expérimentons chaque fois que nous nous sentons « moins » ou « sans intérêt » d’une manière ou d’une autre. C’est aussi ce que des publicités irresponsables cherchent à nous faire éprouver par rapport à notre corps, pour nous inciter à acheter des produits amaigrissants, des protéines en poudre, des implants mammaires ou des extensions péniennes. La honte, c’est ce qu’on ressent lorsqu’on vous harcèle, qu’on vous rejette, qu’on se moque de vous, qu’on vous snobe. La honte est un état émotionnel qui nous force à cacher nos « petits secrets » : un échec, une maladie, une addiction, ce qu’on gagne, ce dont on a envie sur le plan sexuel, etc.
On retrouve de la résistance émotionnelle dans tous les problèmes d’autosabotage. C’est en voulant nier ou supprimer les émotions associées à nos monstres que nous nous enfermons dans un érat d’esprit victimaire.
La résistance émotionnelle est un problème largement partagé. Nous avons été conditionnés à considérer nos émotions non comme une partie naturelle de l’existence humaine mais comme l’expression de ce que nous sommes. Il est courant de prendre l’expression de la joie pour de l’immaturité ou de la bêtise, la peur pour de la lâcheté, l’enthousiasme pour de la naïveté, la tristesse pour de la faiblesse. P. 247