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Citation de Calou-Mae


— Il est bien trop en chair, grande sœur, chuchota Didier. Tu mourrais écrasée sous son poids s’il devenait ton mari.
Simone esquissa un petit sourire malicieux derrière sa voilette.
— Veux-tu te taire ! chuchota-t-elle à son tour. Tu es bien trop jeune pour être au courant de ces choses.
Regardant ailleurs pour ne pas trahir son amusement, elle ajouta :
— Pourquoi n’es-tu pas resté à l’auberge, comme je te l’avais demandé ? J’ai la nette impression que tu vas encore m’attirer des ennuis ce soir.
Didier se contenta de hausser ses frêles épaules. Son visage délicat rappelait, en plus jeune, celui de sa sœur : mêmes yeux, même tignasse indisciplinée noir corbeau.
— Je n’aime pas rester tout seul ! En plus, personne n’est encore venu discuter avec moi, raisonna l’enfant.
— De toute façon, tu ne dois pas me parler en public. Je ne veux pas attirer l’attention de gens indésirables.
La jeune femme arrangea sa mantille et posa modestement – du moins l’espérait-elle – les mains sur ses genoux.
La danse prit fin, et le vieil aristocrate bedonnant abandonna sa galante pour s’approcher de Simone en se dandinant dans un tourbillon d’étoffe délicate et de fourrure qui dissimulait mal son impressionnant derrière.
Au moins, il a l’air gentil ! reconnut Simone.
Didier, qui se trouvait toujours à côté d’elle, ne put s’empêcher de ricaner.
— À propos d’indésirables, le gros arrive !
Simone se composa un sourire de circonstance tandis que le petit aristocrate rondouillard s’inclinait devant elle.
— Lady du Roche, il est inconvenant qu’une femme de votre beauté reste seule tandis que nous fêtons l’anniversaire de notre roi. Votre père me charge de vous transmettre la permission de m’accorder la prochaine danse.
Évidemment ! pensa Simone. Vous êtes vieux et riche, et c’est moi qui sers d’appât !
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