C’était une idée toute neuve que de considérer l’enfance comme une période de la vie méritant d’être célébrée, digne de considération en elle-même. Alors qu’on voyait autrefois les enfants comme des adultes incompétents, on estimait maintenant qu’ils appartenaient à un état édénique qui leur permettait d’accéder à une faculté d’imagination supérieure à la raison. La moindre de leurs paroles recelait une sagesse qui avait été perdue par les adultes. Il fallait encourager l’enfance, se consacrer à en faire l’âge le plus magique de la vie.