Évidemment la négociation s’annonce ardue. D’ailleurs je ne serais pas surpris qu’il m’envoie deux sbires pour mener les discussions. Le bon et le méchant. Comme d’habitude. Pour un duo qui souvent fait mouche.
Mais je refuserai. Je ne traite qu’avec Dieu. Les apôtres peuvent aller se rhabiller dans les bas-fonds de la hiérarchie. Je ne traitre qu’avec Dieu. Et de surcroit sur MON terrain. Et à MA façon. Parce que je ne doute pas de moi.
Le doute ? Un concept qui m’est inconnu. Quel que soit le commanditaire.
Le doute. Ce long long serpent. Tortueux et visqueux. Qui siffle au fonds d’un monde creux qui empêche d’oser. C’est l’apanage de ceux qui échouent. C’est la graine qui fait pousser l’hésitation. C’est le battement d’aile du papillon qui t’envoie à l’échafaud.
La certitude. Mon amie. Le ferment de la confiance et de l’accomplissement. Je dois prouver à Hubert que la mission sera exécutée. Sans l’ombre d’un début de suspicion de doute. Et que cette assurance, cette garantie, a un prix. Forcément. Que s’imagine-t-il ?!