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Citations de Hélène Buteau (36)


Nous, Agniers, sommes prêts à conclure un accord de paix avec les Français de Nouvelle-France.
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À sa manière habituelle, le rouquin semble maître de la situation et serviable. Son visage, bien fait, est couvert de multiples tavelures rousses qu’accentuent, depuis quatre jours, l’embrun des rapides et l’ardeur du soleil.
L’attitude joyeuse de cet homme ne trompe pas Saurel. À ses yeux, Ruter est un hypocrite doublé d’un profiteur ; sa nature belliqueuse est connue de tout le régiment. Saurel ne croit pas en la sincérité du grenadier. « Ce sournois n’attend que l’occasion de détruire quelqu’un. Il faut veiller. » Il ne refusera pas son aide pour autant
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Saurel s’égare un moment dans ses pensées. Lui aussi, il engourdit son mal. Il boit du vin dans ce but, pour échapper à la cruelle infortune de son destin, et surtout au sentiment d’échec qui, inlassablement, assiège son cœur et le met en déroute. Tout comme celle de Basset, la souffrance, tenace, persiste et grandit de jour en jour. Pendant un bref instant apparaît devant les yeux du capitaine le doux visage de la belle Cécile, avec ses joues roses, sa chevelure sombre, son sourire vermeil et ses dents de nacre. Il avale le contenu de sa timbale d’un trait. Curieusement, cette image fluide, par les tendres souvenirs qu’elle engendre, produit un effet exaltant où se mêlent à la fois le bonheur et le regret, l’essence même de la force dont il a besoin pour se tourner vers l’avenir.
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Il n’y a rien à craindre de mes hommes. Veillez sur vos moines, je veillerai sur mes soldats. C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous vaincrons le véritable ennemi.
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Dans ce beau visage aux prunelles flamboyantes se lit tour à tour une noblesse du cœur et une force de l’esprit. En ce moment, son regard perdu dans le lointain reflète un intense sentiment intérieur que Basset associe, connaissant bien le capitaine, à une passion sans réserve pour la guerre, le combat, mais aussi, croit-il, pour une jeune fille à la chevelure noire comme l’ébène, mariée à Québec.
L’échec de l’expédition de janvier, à qui l’attribuer ? À la fatalité ? Basset n’y croit pas. À l’imprudence de Courcelle ? Probablement.
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L’expédition que vous mènerez ne sera pas aussi vaine et inutile que celle de janvier dernier. Comme vous le savez, l’expédition du gouverneur Rémy de Courcelle n’était pas raisonnable ! Quelle imprudence d’entraîner six cents valeureux soldats vers des contrées inconnues en plein hiver ! Pas étonnant qu’une poignée seulement soit revenue. Je vous sais assez sage pour ne pas entreprendre une aventure aussi risquée.
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Certes, les Hollandais défendent leur territoire, mais ils tiennent avant tout à entretenir les liens commerciaux avec quiconque peut les enrichir… Saviez-vous, Basset, qu’ils ont délogé les Français qui s’étaient installés sur une île devant leur fort au début de ce siècle ?
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Notre premier enfant naîtra au printemps. Je suis comblée à l’idée d’être mère. Antonin est très fier de l’heureux dénouement de nos courtes fiançailles. Il est prévenant, et attentif à mes besoins et à ceux de ma famille. Il met beaucoup de zèle à rendre notre vie plus douce…
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Elle est ravissante dans sa robe de soie rose, penchée sur une broderie. Le temps est beau, une douce brise joue dans ses cheveux. Autour d’elle, tout respire la richesse.
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Ses tâches accomplies, Antonin rentre tard chez lui, saluant au passage Marguerite, Martin et les filles, avant de gravir à la course les marches qui le séparent des combles où se trouve la plus belle femme au monde. Il n’a pourtant aucun élan vers elle, aucune envie d’elle. Il la trouve sotte et trop coquette. Mais il lui tarde de lui faire un enfant. Il veut un descendant. Sinon plusieurs. Il a bien vu, à l’église, les regards tendres échangés entre le capitaine et elle. Il les a jugés tous deux ridicules avec leurs yeux doux et leurs sourires niais. « Mais c’est moi qui l’ai eue, capitaine de Saurel, c’est ma première victoire ! »
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Antonin n’est pas un mauvais garçon, et s’il joue souvent, il boit peu et se montre plein d’attentions pour elle. Néanmoins, instinctivement, elle ne parvient pas à lui faire totalement confiance. Il a agi de façon si perfide avec son père qu’elle le craint. Elle redoute ses colères répétées, ses humeurs changeantes, son regard soupçonneux. Naïvement, le soir, dans ses prières, elle implore la protection divine pour sa famille et pour elle… et la mort d’Antonin à la guerre.
Bien que ne ressentant aucun sentiment pour son mari, sinon du dégoût, Cécile, sur la recommandation de Marguerite, se montre assez agréable avec lui. Sauf pour le premier soir. Elle était maladroite et un peu craintive. Mais elle a appris. Sous les couvertures, elle ne cherche pas à se rapprocher de lui, mais accepte docilement qu’il se rapproche d’elle. Alors, elle pense au capitaine de Saurel.
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« Cet homme n’est pas amoureux de ma fille, c’est certain. Il veut que nous fréquentions la chapelle des Récollets pour nous éloigner de celui qu’elle aime vraiment. » Derrière le front blanc et lisse de son futur gendre, elle sentait, ou pressentait, des intentions moins nobles que les propos qu’il tenait. Dans ses yeux couleur de glace jaillissait parfois un éclair inquiétant. Elle s’est prise à souhaiter intérieurement la mort d’Antonin à la guerre.
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Avant de consentir définitivement au mariage de sa fille à un soldat de France, elle s’est adressée à lui avec franchise, souhaitant obtenir de la part du futur époux l’assurance qu’il s’établirait à Québec une fois la guerre terminée.
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Pour l’heure, le souhait le plus cher de Martin Baulne concerne le départ de Ruter pour la guerre. Il est ainsi fort possible que Cécile soit veuve avant la fin de l’été, ce qui réglerait tous les problèmes. Il faut que Ruter meure. Pas très glorieux comme conclusion à ses ennuis, mais c’est tout de même le souhait le plus sincère qu’il formule pour l’avenir de sa famille et, plus particulièrement, pour celui de sa fille.
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Tout cela broie le cœur du pauvre charpentier. Il ne sait plus quoi faire, hélas, pour empêcher le déroulement de ce mariage ! Rendre l’argent à Ruter en échange de l’annulation de sa promesse de mariage ? Il refuserait. Ruter, le riche soldat, n’a pas besoin d’argent ; il n’a besoin que de Cécile.
Quelle malédiction !
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Pauvre Margot ! Elle ne profite de sa présence que dans les rares occasions où ses services ne sont pas requis sur un chantier, souvent en dehors de la ville, comme maintenant, sur l’île d’Orléans. Là, d’ailleurs, pendant que les autres mangent, sur la grève où il s’est réfugié, il boit. Il boit pour oublier sa solitude ; il boit pour oublier ce qu’il est devenu.
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Il a maintenant l’atroce certitude de l’avoir vendue à Ruter pour une poignée de cuivre et d’argent. Tout cela s’est passé malgré lui, assurément. Mais il aurait été bien avisé de jauger son adversaire avec plus de justesse.
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Cécile aurait pu épouser celui qu’elle aime et qui l’aime. Dommage ! Il est trop tard à présent. Il sait maintenant qu’il s’est fait duper. Ruter est un habile joueur, très doué dans l’art de la feinte, laissant gagner son adversaire pour mieux l’asservir. Comme il a été idiot de se laisser berner ainsi ! Il aurait dû voir venir la pente vertigineuse dans laquelle l’entraînait son adversaire. Au lieu de chercher à comprendre pourquoi la chance tournait si brusquement contre lui, il s’est laissé endormir par la certitude de la voir revenir vers lui, partie après partie, défaite après défaite. Il déplore le fait de ne pas avoir ressenti assez rapidement l’inconfort de sa position vis-à-vis de Ruter, qui avait d’abord perdu plusieurs parties avec élégance, sans émoi particulier et sans s’indigner. Martin sait maintenant qu’il attendait patiemment son moment pour reprendre les choses en main. Qu’il a donc été naïf ! Qu’il a donc été prétentieux de penser qu’il sortirait vainqueur de ce guet-apens ! Il aurait dû savoir, lui, homme d’expérience, que l’enjeu ne pouvait pas être simplement quelques pièces ; il jouait le sort de sa fille par une imprudente manœuvre !
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Il est vrai que l’amour fait toute la différence. Un bon mariage ne peut se vivre sans amour.
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Cécile est jolie, pieuse, charmante… Elle a reçu une belle éducation chez les Ursulines. Non, mon mari, il faut attendre un meilleur parti. D’ailleurs, Antonin Ruter part à la guerre dans quelques semaines…
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