Il soupira profondément en pensant aux mois passés et au vide que Carol avait laissé dans son existence. Des images lointaines surgissaient une à une de sa mémoire, d’abord floues, puis de plus en plus précises. Il en avait la preuve, le passé ne s’effaçait jamais. Tout au plus s’estompait-il au fil du temps pour réapparaître comme un livre déjà lu il y avait longtemps et que l’on décidait de feuilleter à nouveau un beau jour, sur une inspiration subite. Il songea que la nature humaine était bien faite puisqu’elle permettait ainsi d’ouvrir et de refermer à volonté les pages, même les plus anciennes, de son histoire.