Tandis que je me mettais à explorer comme étudiant l’univers de la littérature, une planète dont j’avais à peine entendu parler jusqu’alors s’y inscrivait avec tout l’éclat de sa nouveauté. Elle était non seulement en rupture avec mes lectures antérieures, mais à l’opposé des études universitaires de littérature (…) dans lesquelles je m’engageais alors. D’un château l’autre m’avait donné un incomparable sentiment de présent : présent permanent de la prose, présent d’un auteur toujours vivant qui devait continuer à écrire à ce moment même où je le lisais, présent des réactions qu’il provoquait, dont je prenais peu à peu conscience chaque fois que je prononçais son nom. Ce présent faisait reculer les objets de mes études encore plus loin dans le passé.