26 août 1914. Il était sept heures du soir. Je terminais ma promenade dans les rues d'Hirson, lorsque mon attention fut attirée par un important rassemblement devant l'hôtel de ville : des gens qui sans doute étaient là pour recueillir les quelques nouvelles du front des armées. Me joignant à la foule, je lus, affiché sur un mur des bâtiments, que notre armée, prenait partout l'offensive. Quoique un peu rassuré, je n'attachai pas trop d'importance à cette brève déclaration, en raison des bruits contradictoires rapportés par les premiers réfugiés. Et pourtant, nous étions tous pleins de confiance.