A l'époque, j'étais en mission pour l'archevêché. Un travail de copiste sans grand intérêt, à ceci prêt qu'il m'ouvrait les portes de l'illustre bibliothèque d'Alandra. Je t'en conjure, égare-toi au moins une fois dans ce labyrinthe. Loue les services des esprits-frappeurs dont on use pour tourner les pages, observe les centaures aux sabots recouverts de velours qui trottent dans les couloirs pour ranger les grimoires, admire les dryades qui utilisent leurs longs cheveux d'or pour relier les parchemins... (Mathieu Gaborit, Le vitrail de jouvence)