L'autre bordel célèbre s'appelait la "villa Marguerite" et se dressait en plein cœur d'Oran. La porte d'entrée donnait sur la rue Sainte-Thérèse, près du boulevard Front-de-Mer. Les Oranais ne s'en offusquait pas, au contraire. Le nom de la sainte ne pouvait, à leurs yeux, qu'adoucir le péché... La "villa" était silencieuse et discrète. Sans la petite lanterne constamment allumée la nuit, elle serait passée inaperçue et on aurait pu croire que cette jolie bâtisse d'apparence bourgeoise pente en ocre pâle était une maison de maîtres... et non de maîtresses.