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Critiques de Henri Mondor (1)
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L'AMITIE DE VERLAINE ET MALLARME

Ce livre est un face à face, le compte rendu de trente ans d'amitié entre deux hommes aussi dissemblables que leurs destins, entre deux poètes jeunes et glorieux en même temps.

Une amitié dont la poésie seule avait été à l'origine, avait entretenue.

"L'amitié de Verlaine et mallarmé" est un petit broché de la Nrf paru en 1939.

Il a été écrit par Henri Mondor.

Curieusement, dans l'abondante hagiographie consacrée à Verlaine, il a été fait peu de place à Stéphane Mallarmé qui qualifia le pauvre Lélian comme "le magnifique aîné qui leva l'archet".

Verlaine, quand à lui, écrivit en 1887 dans "les hommes d'aujourd'hui"* une courte mais élogieuse biographie de mallarmé.

Ce livre d'Henri Mondor s'appuie sur la correspondance échangée entre les deux poètes.

Tous deux sont apparus du vivant même de Hugo et de Baudelaire, et sont issus du Parnasse.

L'un a été happé par la vie frénétique, l'autre par le rêve.

Le premier est venu des gargotes et le second d'un métier de professeur d'anglais qu'il n'aimait pas.

"L'amitié de Verlaine et mallarmé" est un livre original.

Sous couvert de la relation entre les deux hommes, Henri Mondor parle de Verlaine surtout, de mallarmé bien sûr mais aussi de ce temps où les décadents se retrouvaient au Quartier Latin.

Anatole Baju avait pris la responsabilité du titre ridicule de son journal, "le Décadent".

Mais Verlaine avait finalement aimé ce titre d'abord jugé imbécile.

Il y avait vu "des pensées raffinées d'extrême civilisation, une haute culture littéraire et une âme capable d'intensives voluptés".

En décembre 1887, Verlaine écrivit dans cette même revue que "Décadisme était un mot de génie, une trouvaille amusante et qui restera dans l'histoire littéraire" ...

Car Henri Mondor, dans son livre "l'amitié de Verlaine et de mallarmé", finalement parle de poésie.

Il y recrée un monde de littérature disparue mais aujourd'hui devenue mythique.

L'analyse d'Henri Mondor est fine, caractéristique, érudite et authentique.

Elle n'est par rapport à Verlaine ni éblouie, ni irascible.

Ce livre est une curiosité, une belle rencontre de poètes.

Il y est fait mention, à plusieurs reprises et en notes additionnées, des trois livres que Gustave le Rouge écrivit avec Georges Renault et Frédéric-Auguste Cazals : "Verlainiens et décadents", " les derniers jours de Paul Verlaine" et "le Quartier Latin".

Henri Mondor raconte même cette funeste fin de jeudi après-midi où se trouvaient, autour du corps du pauvre Lélian, Cazals, le Rouge, un commissaire de police et le mouleur Méoni qui s'apprêtait à effectuer un masque fidèle des traits du visage du grand poète.

Stéphane Mallarmé se présenta, le visage bouleversé par la douleur ...



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