(...) la notion "d'art pour l'art" n'existait en Afrique que de manière exceptionnelle, tout comme il n'existait pas dans l'art médiéval.
Ceci n'a pas empêché la beauté de s'épanouir en Afrique dans de nombreux domaines, même si elle ne porte pas le nom d'art et répond à des fins différentes de celles de l'art occidental.
Dans chaque tribu, la création plastique se manifeste dans tous les actes de la vie et déborde très largement le domaine traditionnel des statues et masques pour englober les objets décorés et sculptés, les instruments de musique, les armes, et finalement les arts du corps, coiffures et scarifications.
En Afrique noire aussi, pour sentir toute la beauté d'une oeuvre, il faut connaître sa raison d'être et son but, son sens mythique pour l'Africain qui l'a créée et pour ceux qui l'ont vécue. Faute de quoi, on la mutile.