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3/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Québec , le 09/09/1870
Mort(e) à : Marseille , le 09/07/1930
Biographie :

Henri d'Arles est un historien, un essayiste, un critique littéraire et un homme d'Église québécois.
Nationaliste de tendance traditionaliste, il appuie initialement le néo-traditionalisme de L'Action française de Charles Maurras, mais finit par se rallier à sa condamnation en 1926. En dehors de ses opinions politiques, il s'intéresse beaucoup à l'histoire acadienne et contribue à renouveler l'historiographie canadienne, notamment en critiquant les travaux de Thomas Chapais.
Biographe, il raconte la vie de Laure Conan, Louis Fréchette, Edmond de Nevers, Henri Lacordaire et John Henry Newman. Une partie de ses écrits est de nature dévote ; il n'oublie cependant pas de s'intéresser au développement des arts dans sa région.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L'étoile est plus grande qu'elle n'apparaît. D'en bas, c'est un point seulement, comme un clou d'or qui perce le manteau de la nuit. Il y a des milliers d'astres encore que nos regards ne perçoivent même pas, que nous soupçonnons, grâce aux traînées blanches que font, dans l'espace, leurs lueurs lointaines. En réalité, l'étoile est immense, et notre terre, comparée au moindre des mondes sidéraux, est chose presque insignifiante.
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Chose étrange ! Bien que le journal, ici, soit le pain quotidien de tous, et la seule lecture du plus grand nombre, les articles de fond qu'il renferme, quand encore on les lit, ont, en somme, peu d'influence. On est assez sceptique, ou mieux, indifférent à leur endroit. Le public sait que le journal peut tout dire, et on lui en passe de toutes les couleurs, sans attacher autrement d'importance à ses jugements. D'ailleurs, ses colonnes sont ouvertes à tous, et c'est une des particularités du journalisme américain de favoriser l'expression de toute opinion personnelle.
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C'est l'heure que j'aime. Tout est silence et nuit. J'entends seulement le cri monotone des grenouilles. au loin. Pas un souffle. Le temps est lourd. Dans un ciel chargé de vapeurs, j'ai vu monter tantôt une lune ardente. Les feuillages sont assoupis. Le sommeil des choses et des hommes permet à l'esprit de s'éveiller. La pensée n'est jamais plus active qu'à ce moment où tout repose. Les préoccupations ordinaires, tous ces mille riens dont se compose l'existence, tout cela tombe comme une matière inerte. Et l'âme dégagée de ses liens se met à flotter et à planer dans l'invisible. Quels horizons se découvrent ! C'est aussi l'heure où Dieu parle :
Dieu parle. Il faut qu'on lui réponde.
Le seul bien qui me reste au monde
Est d'avoir quelquefois pleuré.
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J'ai dit que j'utiliserais surtout les archives du Massachusetts. Elles sont d'abord plus riches, plus fournies que celles des autres États sous ce rapport. Puis, il y est sujet, non pas seulement des Acadiens qui ont séjourné dans les limites de cette province, mais assez souvent des autres. Plusieurs des vaisseaux qui emmenaient leur cargaison d'exilés ont fait escale dans le port de Boston, avant de reprendre leur route vers l'endroit qui leur avait été marqué. C'est là que les proscrits ont été débarqués en plus grand nombre. La manière dont on les y a traités ne diffère pas sensiblement de celle qui fut adoptée ailleurs : avec quelques variantes, ces malheureux ont été partout comblés d'ignominies.
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Leur richesse consiste essentiellement en biens-fonds et en larges troupeaux. C'est la plus stable de toutes. Et elle est considérable. La pauvreté est inconnue en Acadie. Et jamais colonie n'a joui d'une prospérité plus générale et plus réelle. La base de cette prospérité, c'est la terre qui y est extrêmement fertile, ces belles prairies basses qu'on a arrachées à la mer, grâce à ces ingénieux endiguements qu'on appelle aboîteaux y et où les moissons lèvent avec abondance. Ce sont encore ces immenses troupeaux qui fournissent aux habitants, avec le lait et la chair pour se nourrir, la laine pour leurs vêtements. En s'emparant de tout cela, le gouvernement ruine donc du coup cette population.
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En Amérique, c’est au détriment du domaine colonial ouvert par la France, que cet impérialisme allait se développer. La France a-t-elle su comprendre que les pertes qu’elle allait subir en ce continent auraient leur contre-coup sur sa situation européenne ? A-t-elle eu l’intuition que son prestige là-bas en serait diminué d’autant ? A-t-elle officiellement donné tout l’effort désirable pour empêcher, ou retarder du moins, l’exécution d’un dessein dont il était facile de deviner toute l’ampleur ? Nous n’avons pas à examiner ici ces questions. Ce qui est certain, c’est qu’en 1713, l’Acadie avec tout son territoire selon ses anciennes limites, fut cédée à la couronne de Grande-Bretagne.
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En 1713, cette partie du continent américain appelée alors Acadie,— laquelle comprenait strictement la péninsule dite aujourd’hui la Nouvelle-Ecosse,— fut définitivement cédée à l’Angleterre par le traité d’Utrecht. Il y
avait longtemps que l’Angleterre disputait à sa grande rivale, la France, ce coin de pays. Et le fait est que, depuis sa fondation en 1610, l’Acadie avait été continuellement le théâtre de luttes entre ces deux nations, et dont l’objet était la possession de son territoire. Tantôt directement, tantôt par l’intermédiaire de ses colonies voisines, l’Angleterre, toujours tenace dans ses ambitions, avait organisé diverses expéditions dans le but de la conquérir.
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Nous ne pouvons suivre les pauvres Acadiens dans leur exode douloureux, vers la terre étrangère, leur débarquement sur des plages où on ne les attendait pas et où ils furent reçus comme des chiens. Il y aurait un ouvrage considérable à écrire sur les Acadiens en exil. Et peut-être un jour nous y mettrons-nous, s’il plaît à Dieu. Qu’il suffise de dire aujourd’hui que leur déportation, loin de marquer la fin de leurs misères, n’a été que le prologue d’années d’angoisses, d’agonie, de tortures physiques et morales, et pour des milliers d’entre eux, de mort.
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Voilà bien, je pense, le sentiment qui l'a inspiré dès l'origine et tout au long de sa carrière oratoire, et qui a marqué sa prédication d'un caractère tout à fait unique. D'autres voudront reprendre après lui cette attitude. Mais qui sait si elle ne convenait pas, dans une grande mesure et pour des raisons diverses, seulement à son époque, et si son principal mérite ne venait pas de son opportunité? A cette minute précise et psychologique de l'évolution de l'âme française, c'était bien le genre qu'il fallait.
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. . . L'énorme paquebot s'ébranle. C'en est fait. Voici que je quitte le milieu où j'ai été façonné, une terre qui m'est tout, pour aller observer—là-bas —
d'antiques forme de vie, subtiles et supérieures. Au sein des civilisations très vieilles où j'atteindrai, quelles délices mon esprit va goûter ! Tout doit y être si différent de ce que l'on voit dans nos pays neufs, plus raffiné, plus rare, chargé de tant de souvenirs. Ces mondes historiques m'attirent, me fascinent depuis si longtemps. Enfant, j'étais déjà séduit par leur essence mystérieuse ; je subissais leur charme lointain et sans doute idéalisé. De voir que mon rêve de les visiter se précise enfin, que j'en touche aujourd'hui l'initiale réalisation, me plonge dans une sorte d'extase.
Pourtant quand je regarde fuir les rives américaines, s'effacer la silhouette de quelques amis venus pour me dire adieu, j'éprouve comme un regret. Tout un ordre d'impressions que je n'avais pu suffisamment prévoir m'absorbe, me rend distrait, tout triste.
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