"Judith" d'Henry Bernstein est une comédie dramatique en trois actes et cinq tableaux. Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, en octobre 1922, au théâtre du Gymnase.
L'armée assyrienne de Nabuchodonosor est un monstre comme le monde n'en enfantera plus.
Holopherne en est le général en chef.
Il est le nœud d'airain qui tient enserrés ces hordes et leurs capitaines.
Qu'il vienne à succomber et ses troupes, profondément divisées, s'extermineraient aussitôt entre elles.
Holophern a franchi les portes de la Galilée et son camp déploie autour de la ville de Bethulia ses innombrables rangées de tentes.
La fontaine du jardin d'Enoch, dont la source était pourtant souterraine, a été empoisonnée.
Une foule menaçante entoure les anciens et réclame la reddition de la ville.
Saaph, dont le coeur ne mollit pas, pour tuer le général ennemi, a décidé de contrefaire le traître et le transfuge.
Mais lorsque le rideau, au deuxième acte, s'ouvre sous la tente d'Holopherne, c'est Judith, agenouillée et enchainée, qui est aux mains de deux gardes ...
Cette pièce s'inspire du "livre de Judith" extrait de la Bible.
Au lendemain de sa répétition générale, de nombreux critiques ont écrit, dans plusieurs journaux de l'époque, qu'ils y avaient vu une très belle et très forte tragédie classique.
Henry Bidou, dans "le journal des Débats", a même écrit que Mr Bernstein avait composé là "le poème du feu et de la glace".
Ce drame, très écrit, est une belle œuvre, puissante, traversée par un tragique souffle de passion.
La haine et la violence y côtoient l'amour et le désir.
Ce magnifique morceau de scène, traversant presque un siècle, n'a, à la lecture, rien perdu de sa force ni de sa beauté.
Il se redécouvre, aujourd'hui, avec énormément de plaisir ...
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