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Citation de Henri-l-oiseleur


Les Etats de Bohême, pendant ce temps [élection impériale à Francfort de Ferdinand II de Habsbourg, 1619], avaient redoublé d'activité. Réunis à Prague depuis le 13 juillet, les représentants des trois ordres adoptèrent le 21 une nouvelle Constitution qui faisait de l'ancien royaume une Confédération, la Confederatio Bohemica, constituée de cinq Etats indépendants et souverains, la Bohême, la Moravie, la Silésie et les deux Lusaces. Cette Confédération était ouverte aux autres pays de la monarchie habsbourgeoise qui souhaiteraient y adhérer ; on songeait alors à la Haute et Basse-Autriche, et même éventuellement à la Hongrie où le parti protestant et le prince de Transylvanie Bethlen étaient favorables à une telle coalition dirigée contre les Habsbourg. La nouvelle Constitution de Bohême reprit à son compte les principes de liberté religieuse définis par la Lettre de Majesté de 1609 - et ce pour rassurer la minorité catholique -, ce qui n'empêchait pas que les Jésuites demeuraient bannis du royaume et que les catholiques occupant des charges dans l'Etat étaient tenus de s'engager par serment à observer les dispositions de la Lettre de Majesté. La Constitution mettait fin à l'hérédité de la monarchie qui s'était peu à peu introduite en Bohême avec les Habsbourg. Désormais, le roi serait élu par la Diète, et il lui serait interdit de faire élire de son vivant son successeur. La fonction royale devenait alors purement honorifique car c'est la Diète seule qu'appartient le pouvoir législatif ; elle seule, et après consultation des Défenseurs, peut conclure des alliances avec des pays étrangers et décider d'actions militaires à l'extérieur. De plus, chacun des membres de la confédération dispose de son propre gouvernement, de sa propre administration. La seule institution commune est le Directoire dont les membres sont désignés séparément par les Diètes provinciales.

pp. 71-72
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