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Bibliographie de Henry Panhuys   (1)Voir plus

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Par ailleurs, à l'instar des figures d'animaux divins gravées dans la pierre des temples, les fragments retrouvés du Popol-Vuh, Recueil des Ecrits consacrés aux mythes de création des Maya et Quiché du Mexique, consacrent l’omniprésence de l'eau dans leur culture et leur agriculture, en particulier du maïs dont l'importance vitale, sacrée, est attestée tant au plan agroalimentaire que symbolique. Cet ouvrage rapporte que : « Au commencement, Hurakan, dont le nom signifie "Cœur du Ciel", franchit le monde des eaux, plongé dans les ténèbres. Il appela la Terre par son nom, et celle-ci apparut. Hurakan et les autres dieux célestes convinrent de créer les animaux. Une fois les animaux créés, les dieux reportèrent attention sur les hommes. Les premiers hommes furent sculptés dans du bois et la vie leur fut donnée. Mais ils se révélèrent irrévérencieux à l'égard des dieux et cruels à l'égard des animaux. Hurakan résolut alors de les détruire. Il provoqua un raz-de-marée et un déluge. De lourdes pluies s'abattirent sur les créatures. Leurs yeux furent arrachés par l'oiseau Xecotcovach, leurs têtes emportées par l'oiseau Camulatz, leurs os et leurs muscles déchirés par l'oiseau Tecumbalam, et réduits en poussière. Le dieu Hurakan fit un nouvel essai. Il prit du maïs jaune et blanc et en fit une pâte. Avec cette pâte, il modela quatre Iqi-Balam, leur hommes qu'il appela ou Tigre-de-la-Lune, Mahacutah, ou Nom-Distingué, Balam-Agab, ou Tigre-de-la- Nuit, et Balam-Quitze, ou Tigre-Souriant- avec-Douceur. De peur qu'ils ne ressemblent trop aux dieux, Hurakan leur souffla un nuage sur les yeux pour les priver d'une partie de leur clairvoyance. Puis il les endormit et créa pendant leur sommeil leurs épouses : Cakixa, ou Eau-Brillante, Tzununiha, ou Maison- de-l’Eau, Choima, ou Belle-Eau, et Caha-Paluma, ou Eau- Tombante. De ces huit créatures, descendent tous les Quichés ou Mayas. » (Univers des Mythes, op. cit., p. 82-84). Ainsi, à l'égal de la glèbe biblique, la pâte du maïs maya est le matériau avec lequel sont façonnés les premiers humains : 4 hommes-tigres, symboles de puissance, et 4 femmes-eaux symboles de fécondité. Ici, comme souvent, le féminin est ontologiquement lié au monde aquatique, tandis que le masculir est figuré en l'occurrence par le tigre (et non par le symboliqu« jaguar), animal fort et rusé, proche des dieux.
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Mais, plus emblématique et significative encore est la légende tissée autour du personnage historique, ayant vraiment existé : Cépérou. Selon ladite légende, son fils, portant le nom de Caïenne, serait tombé éperdument amoureux d'une princesse nommée Bélem, fille d'un grand roi amérindien du Brésil, dans la ville du même nom sur la rive droite de siégeant de l'Amazone. Pour la séduire, il fit appel à un piaye ( chamane ou sorcier) du nom de Montabo (nom d'une colline résidentielle de Cayenne). Grâce à ce chaman, le jeune Caïenne aurait franchi le grand fleuve aux eaux tumultueuses (Amazone ou autre ?), monté sur un taureau. Il aurait ainsi rejoint l'élue de son cœur pour l'épouser. En récompense, le chef Cépérou aurait décidé que le village sis au pied de la colline où il vivait, s'appellerait désormais Cayenne. Ironie de l'histoire, le substantif français caïennes est couramment utilisé pour désigner les cuisines des bagnes, prisons ou casernes des corps d’armée.
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