Il est un point par où Breughel se place au premier rang, c'est le charme et la perfection du détail. Même dans ses toiles les plus incohérentes, où le grouillement des personnages affole le regard, il suffit de prendre l'œuvre par un bout et d'en examiner, morceau par morceau, les épisodes. Alors, tout change : ce qui paraissait fou devient délicieux ; on est séduit, conquis, par ces menus détails comiques ou pittoresques qui sont par eux-mêmes de vrais tableaux.