Évangéline éteignit bientôt sa lampe; son cœur alors se gonfla, et ses pensées se portèrent vers son fiancé, malgré elle, un sentiment de tristesse envahit son âme, semblable aux nuages qui, par moments, venaient voiler la clarté de la lune. Elle était loin de se douter que Gabriel, en bas, dissimulé sous les arbres du verger, avait suivi longtemps, d'un œil anxieux, ou son ombre ou la clarté de sa lampe. Elle regarda quelque temps, rêveuse et pensive, par la fenêtre; puis elle se coucha, toujours poursuivie par la même pensée !...