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Citation de mesrives


Il attrapa la blouse sur une chaise. Il sentait le tremblement de ses mains. Rien n'était comme avant. Ils n'étaient plus des enfants qui pouvaient se promener à moitié nus l'un devant l'autre.
Des souvenirs de leur enfance s'installaient entre eux. De jeux interdits.
Il lui tendit la blouse d'un geste rapide en évitant de toucher sa main. Elle posa l'enfant endormie sur le lit et s'habilla. Il essayait de regarder ailleurs sans y parvenir.
- J'avais oublié comme tu as la peau dorée, dit-il avec gaucherie.
Une fois sa blouse boutonnée, elle se leva et mit l'enfant dans le landau. Il la suivait du regard. La légèreté de ses mouvements. Ses mains de travailleuse qui ne s'harmonisaient guère avec sa taille si fine, son dos si mince.
Elle resta penchée sur le landau. La courbe de ses hanches. Sa taille. Il avala sa salive. Il se sentait ému, en quelque sorte.
Affairée, elle replia quelques articles de layette et tapota l'édredon autour de l'enfant.
Il se sentait lourd. Il lui fallait contrôler sa respiration.
Comme si elle avait conscience du regard qu'il posait sur elle, elle se retourna et se redressa.
-Tu peux t'asseoir, dit-elle d'un ton étonnamment neutre.
Ils s'assirent chacun sur une chaise. Il contemplait ses mains. Au bout d'un certain temps il se racla la gorge et dit:
- Merci d'être venu à notre rencontre!
Elle battit des cils. Puis les mots vinrent. Rapides et audacieux.
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