AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de PAGALY


Il n'y eut pas de d'adieux, encore moins de larmes et d'effusions. Le train n'était pas encore entré en gare que les derniers passagers se pressaient déjà près de la sortie comme s'ils avaient une correspondance urgente à prendre ou comme si c'était une question de vie ou de mort de quitter ce train au plus vite. Le colonel Dourakine avait troqué son pyjama de flanelle contre un uniforme qui semblait neuf et, rasé cette fois-ci de prêt, il relevait doctement le menton en attendant l'ouverture des portes. Une demi-douzaine de médailles étaient plantées contre sa poitrine. Le couple de petits vieux se serrait l'un contre l'autre de peur de ne pas se perdre et quelques grosses touffes de manteaux de fourrure me cachaient la vue. Le couloir était encombré le cabas et de valises en tout genre. Ça sentait l'exode. A peine les portes furent-elles ouvertes que tous s'égayèrent telles une nuée d'étourneaux et je me retrouver ce matin-là aussi seul qu'au cœur de la grande taïga. J'ai pensé : peut-être était-ce là la parabole de l'âme russe, la fameuse âme russe, aussi énigmatique que décourageante ?
Commenter  J’apprécie          00









{* *}