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Citation de collectifpolar


Quatre jours et deux hôtels différents plus tard, je quittais Paris, direction Saint-James, retrouver mon chez-moi. Mon château. Ma plus grande fierté, jusque-là. Le château qui faisait rêver tous les gamins du village. Une énorme bâtisse sur laquelle couraient toutes sortes de rumeurs, un vieux Russe hirsute y avait paraît-il tué sa famille. Les Allemands y avaient installé un QG durant la guerre. Son dernier occupant, un comte de quelque chose, avait semble-t-il disparu un jour sans laisser la moindre adresse, vers le milieu des années 1970. Ce beau château en pierre était alors devenu une sorte de bateau fantôme, dérivant dans la brume. Les gamins s’en approchaient le mercredi, grimpaient dans les arbres pour apercevoir ce qui se cachait derrière ces murs si hauts. Il y en avait toujours un pour voir une ombre passer dans une fenêtre, ça détalait en criant vers les vélos. Un jour, j’étais venu tout seul et j’étais resté longtemps, assis sur la branche d’un grand noisetier. Petit à petit, je n’avais plus eu peur. À la nuit tombante, j’étais rentré.
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