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4/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1941
Biographie :

Hervé Fischer, né à Paris en 1941, est un écrivain et artiste de nationalité française et canadienne.

Artiste et philosophe, de double nationalité, française et canadienne, il vit à Montréal. Il a étudié à l'École normale supérieure et à l'Université du Québec à Montréal. Il a enseigné à la Sorbonne-Paris V et à l'École nationale supérieure des arts décoratifs. Il a été titulaire de la chaire Daniel Langlois des technologies numériques et des beaux-arts à l'Université Concordia, où il a développé le projet du média lab québécois Hexagram. Il est actuellement professeur associé à l' Université du Québec à Montréal, chercheur à Hexagram et au Centre inter-universitaire des arts médiatiques, fondateur et directeur de l'Observatoire international du numérique. Cofondateur et théoricien de l'art sociologique en 1971, il s'est par la suite dédié à la mythanalyse.
En tant qu'artiste, il a été représentant de la France à la Biennale de Venise (1974). Il a été invité spécial de la Biennale de Sao Paolo (1980), invité à la Documenta de Kassel en 1982. Il a eu des expositions personnelles dans les musées Galliéra (Paris, 1976), ICC (Anvers), dans les musées d'art contemporain de Montréal (1981), Mexico (1983), les MNBA de Buenos Aires (2003), Montevideo (2004), Santiago du Chili (2006), Neuquen (2009), Centro wilfredo Lam - invité spécial de la Xe Biennale de La Havanne (2009). Agitateur d'idées interactives, selon le journal Le Monde, pionnier du multimédia et des arts numériques au Québec (co-organisateur des Les nouvelle aventures de Marco Polo, roman télématique francophone avec huit auteurs de trois continents en 1984, fondation de la Cité des arts et des nouvelles technologies de Montréal avec Ginette Major en 1985,organisateur des expositions et de la compétition internationale d'animation par ordinateur Images du futur de 1986 à 1997, fondateur du festival Téléscience en 1990, du MIM - Marché international du multimédia en 1992, du premier Café électronique au Canada en 1995), de la Fédération internationale des associations de multimédia en 1997, cofondateur de Science pour tous en 1997.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Quand Platon voulait chasser les artistes et les poètes de la république, même s’il « touchait juste », selon le commentaire moderne de Proudhon1, il ne prédisait pas la mort de l’art — qui n’avait pas encore d’histoire. Il dénonçait seulement les artistes comme menteurs néfastes. Curieusement, l’idée de la mort de l’art est née aussitôt qu’est apparue la conscience historique, au début du XIXe siècle. L’idée était alors nouvelle. Tel n’est plus le cas. Et, depuis bientôt deux siècles qu’on en parle, l’idée de la mort de l’art est devenue vieillotte et d’autant moins crédible que l’histoire de l’art semble remettre sans cesse sa mort à plus tard.

De Hegel à aujourd’hui, pourquoi serait-ce par hasard maintenant que l’art rendrait son dernier souffle ? Par quel hasard historique ma question et l’histoire coïncideraient-elles ? Cette coïncidence à elle seule jette le doute sur le débat. Nous en connaissons trop qui, chacun à leur tour, ont cru être nés au moment précis où l’histoire prenait le tournant radical qu’ils annonçaient : les Fourier, les Auguste Comte, les Marx, les hommes d’espoir comme aussi les catastrophistes.

Trop de doutes pesaient sur ma question même. Avant de jeter les dernières pelletées de terre, il fallait donc s’efforcer de dépasser la problématique actuelle de l’art : renouveler les supports ou media, mener l’analyse sociologique de l’art (idéologie et institutions) pour dépasser le blocage et sortir du ghetto artistique, éprouver la force des arguments en polémiquant dans le milieu artistique.
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La fin des avant-gardes s’est accomplie à notre insu pendant les années 70. Le thème réel et commun à toutes les avant-gardes, après la découverte de l’idée d’Histoire au XIXe siècle, apparaît aujourd’hui par-delà toutes les images réalistes, abstraites, aléatoires, conceptuelles ou corporelles : c’est le désir pulsionnel d’être des créateurs d’HISTOIRE de l’art Crispation sexuelle du mythe prométhéen, symbole activé de la “création” capitaliste ou révolutionnaire.

Mais aussi : morbidité des avant-gardes fascinées par la logique inéluctable de leur fin, emprunts exotiques ou sursauts réactionnaires, tel le kitsch, promu style officiel de notre époque par André Malraux, néo-rétro, rien n’a manqué à l’épopée prométhéenne, pas même le bec rongeur de l’aigle/nouveauté, ni l’automutilation de l’artiste.

Redécouvrir la fonction anthropologique de l’art - en s’aidant de la sociologie interrogative et de la mythanalyse -, c’est lier mythe, art et liberté, et renouer avec l’origine de l’art : un art post-historique.
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Je suis pour l'art, mais pour l'art qui n'a rien à voir avec l'art. L'art a tout à voir avec la vie.
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En 1971, l'art sociologique fut d'abord un concept élaboré dans une situation concrète où la sociologie de l'art mettait en question la peinture du dimanche. Il s'agissait spécifiquement du retournement de la théorie sociologique de l'art contre l'art lui-même et contre son fonctionnement idéaliste dans la société. Apparaissait comme sociologique cette pratique issue de la sociologie de l'art, et qui impliquait que l'art dise enfin la vérité sur l'art ; évidemment pas une vérité de type essentialiste ou éternel, mais bien la critique idéologique de l'art, et sa démystification.
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La prophétie hégélienne de la mort de l'art vers les années 1820 est sans doute antérieure à tout écrit important d'histoire de l'art et à la naissance même d'une telle conscience historique. C'est un paradoxe apparent. À vrai dire il était sans doute plus facile de prendre un tel risque théorique à l'époque. Aujourd'hui, tous les artistes et critiques d'art se réfèrent à cette héroïque histoire de l'art et ne jugent que par elle.
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Nous soulignerons seulement, pour ce qui concerne notre époque, qu’une rupture très nette dans la conscience des artistes apparaît avec les Futuristes qui veulent un art nouveau pour une nouvelle société et rejettent le passé. Cette attitude inaugurait, pour quelques décades à venir, une conscience historique aiguë parmi des artistes qui revendiqueront désormais l’avant-gardisme comme une valeur nécessaire, voire suffisante.
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Parmi ceux qui innovèrent dans l'histoire de l'art en associant étroitement l'art à l'évolution sociale, les Futuristes et les Constructivistes tentèrent un renouvellement parallèle et positif. Seuls les Dadaïstes condamnèrent simultanément et la société bourgeoise - effondrée, il est vrai, au terme absurde de sa logique humaniste dans la boucherie de 14-18, - et l'art qu'avait nourri cette société.
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En même temps qu'« artiste » se consacrant pendant ses moments de loisirs à ce qu'on peut appeler, avec un peu d'objectivité, de la peinture d'imitation, je m'étais engagé dans un travail théorique depuis plusieurs années sur le thème de la sociologie de l'art, Ce thème recentrait un certain nombre de problèmes qui m'incitaient à arrêter complètement toute peinture d'amateur.
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La fin de l’Histoire de l’art ne signifie nullement la mort de l’art. Au contraire Car en échappant à l’illusion historicienne et au mythe prométhéen du progrès en art, nous redécouvrons ses liens avec le mythe faustien : l’art est une expérience-limite de lucidité, pour éclairer l’image du monde.
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La visite au Musée des chefs-d’oeuvre que nous proposent les mass media (reproductions, publicité) - ou l'anti-musée imaginaire de notre époque : En 1974, les Japonais ont défilé, à raison de 10 secondes chacun sur un tapis roulant devant la Joconde. Hommage rendu par l'Asie moderne à un chef-d’oeuvre de la Renaissance italienne. Ceux que choque cette consommation rapide du SIGNE MUSÉOGRAPHIQUE par excellence qu'est la Joconde, oublient que les visiteurs des musées se comportent naturellement comme ces Japonais que débite le tapis roulant.
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