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Citation de Osmanthe


Lorsque je suis arrivé dans les Philippines en 1944, la guerre se passait mal pour le Japon, et au pays la phrase ichiosu gyokusai* était sur toutes les lèvres. Cela voulait dire que le peuple japonais préférait mourir que se rendre. Je prenais cela à la lettre, tout comme, j'en suis sûr, bon nombre de jeunes Japonais de mon âge.
Je croyais sincèrement que le Japon ne se rendrait jamais tant qu'un seul Japonais serait encore en vie. Et réciproquement, si un seul Japonais était encore en vie, le Japon ne pouvait s'être rendu.
Après tout, c'était là le serment mutuel que nous, les Japonais, avions fait. Nous avions juré que nous résisterions aux démons américains et anglais jusqu'à la mort du dernier d'entre nous. S'il le fallait, les femmes et les enfants se battraient avec des bâtons en bambou, tuant un maximum de soldats avant de mourir. En temps de guerre, les journaux martelaient cette résolution avec les mots les plus forts possible : "Combattez jusqu'au dernier souffle !", "Il faut protéger l'Empire à tout prix !", "Cent millions de morts pour le Japon !". Ce sont les mots d'ordre avec lesquels j'ai grandi.

(*) Littéralement : "Un million d'âmes meurent vaillamment comme un diamant brisé."
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