Voilà le doute…
Voilà le doute qui l’ébranle
sa bouche qui se défait
ses yeux qui se plissent
comme si l’âge ne l’avait pas raidie
qu’elle était de l’argile humide entre
les mains du manque et du jamais connu
elle rien d’une écolière submergée de baisers
ou d’une mère troublée par le regard
insistant effronté d’un étranger
mais dans sa neuvième décennie
résignée à la répétition et à ses
promesses fades
avoir écrit au plus profond de ce
visage déjà écrit
je m’en émerveille
/traduction Pascale Drouet,