Il subsiste de la situation ancienne – celle où les arts et les métiers étaient égaux – le mot « chef d’œuvre » qui, à l’origine, désignait un ouvrage exécuté par un compagnon pour faire la preuve de ses talents et accéder ainsi à la maîtrise au sein de sa corporation. Par la suite, on l’a couramment appliqué à un tableau ou à une statue qui paraissait, à quelque titre, surpasser les autres du même artiste ou de la même école. Dans les deux cas, le mot implique un jugement de valeur mais qui, jusqu’à une époque récente, se fondait essentiellement sur la compétence professionnelle ou sur l’habileté manuelle.
La création d’un objet est, en effet, déterminée à la fois par cette habileté et par des connaissances techniques.
Lorsque voyage ne rime plus avec tourisme, il dialogue avec la littérature. Il nourrit les visions et les mots pour réinventer, remettre en forme et restituer l'expérience du déplacement, de l'expérience de l'ailleurs, de la rencontre qui incite à la fois à la connaissance et à la réflexion.
( Extrait de la postface de Christian Caujolle )