Les difficultés de principe sont par exemple celles-ci. Quel sens y a-t-il, demande-t-on, à rester assis sans penser à rien ? On consentirait peut-être à accepter cette absence de pensée comme une thérapeutique destinée à calmer. Ici, cependant, il ne s'agit pas de remède, mais de religion. Or, c'est de ce point de vue que s'élèvent les objections les plus graves. On demande : comment peut-on parler de méditation si on ne médite sur rien ? Où se trouve le contenu religieux d'une telle espèce de méditation ? La méditation chrétienne n'est-elle d'ailleurs pas toujours un dialogue avec Dieu ? Où est Dieu dans une méditation qui vise à la vacuité totale de la conscience ?