AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de jmarcio


(p. 168-169)
Les exécutions racontées par un gardien de prison

Imaginez une pièce au plafond bas et aux murs blanchis à la chaux. Sous le plafond, était fixé un rail auquel pendaient six gros crochets, comme ceux qui utilisent les bouchers pour leurs quartiers de viande. Dans un coin était placée une caméra. La lumière des projecteurs était éblouissante, aveuglante, comme dans un studio. Dans cette étrange petite pièce se trouvaient le procureur général du Reich, le bourreau et ses deux acolytes, deux techniciens chargés de la caméra, et moi. Au mur, une petite table, avec une bouteille de cognac et des verres pour les témoins de l’exécution.

On a fait entrer les condamnés. Ils portaient leur tenue de prisonnier, les menottes aux mains. On les a disposés sur un seul rang. Le regard mauvais, blaguant, le bourreau s'est mis au travail. Il était connue dans son milieu pour son "humour". Pas de déclaration, pas de religieux, pas de journalistes.

L'un après l'autre, tous les dix y sont passés, chacun à son tour. Tous ont montré le même courage. En tout et pour tout, cela a pris vingt-cinq minutes. Le bourreau ne s'est pas départi de son air narquois et n'a cessé de plaisanter. La caméra a tourné sans interruption, car Hitler voulait voir et entendre comment ses ennemis étaient morts. Il a pu voir la scène le soir même, à la chancellerie du Reich. C'était son idée. Il avait demandé à voir le bourreau, et avait personnellement réglé les détails de la procédure : "Je veux les voir pendus, pendus comme des quartiers de viande.". Ce sont ses mots
Commenter  J’apprécie          40





Ont apprécié cette citation (4)voir plus




{* *}