AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.24/5 (sur 486 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Oldham , le 29/04/1943
Biographie :

Ian Kershaw est un historien britannique connu pour ses travaux sur Adolf Hitler et le nazisme.

Il fait ses études supérieures à Liverpool et par la suite à Oxford. Maître de conférence dans les années 1980 en histoire médiévale puis moderne, il est en 1983 professeur invité en histoire moderne, à l'Université de la Ruhr à Bochum en Allemagne. En 1989, il est nommé professeur titulaire à l'Université de Nottingham, et, depuis 1989, il a été nommé professeur d'histoire moderne à l'Université de Sheffield.

Ian Kershaw est le principal disciple de Martin Broszat (1926-1989), historien allemand spécialiste de la période du nazisme et structuraliste qui voyait l'histoire comme une science sociale qui devait se concentrer sur la société et sa culture, plutôt que sur des individus précis, pour expliquer le passé. Bien que Ian Kershaw ait été en désaccord avec lui sur certains points, il reprend beaucoup de conclusions et des méthodes de ses travaux.

Il est l'auteur d'une biographie en deux tomes, "Hitler, 1889-1936" (1998) et " Hitler, 1936-1945" (1999), qui est une des principales références actuelles sur le dictateur allemand, ainsi que de l'ouvrage intitulé "Hitler. Essai sur le charisme en politique" (Hitler. A Profile of Power, 1991), qui explique comment la dictature nazie a pu s'installer.

Ian Kershaw est membre de la British Academy, de la Royal Historical Society, du Wissenschaftskolleg de Berlin et de l'Alexander von Humboldt Stiftung de Bonn.
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Ian Kershaw   (15)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Entretien avec l'historien Ian Kershaw à la librairie Millepages le 12 octobre 2016.


Citations et extraits (157) Voir plus Ajouter une citation
Les Juifs occupaient une place unique dans la panoplie des phobies nazies. Pour Hitler et nombre de ses partisans, les Juifs représentaient un danger qui menaçait l'existence de l'Allemagne. A l'intérieur, ils étaient accusés d'empoisonner sa culture, de miner ses valeurs et de corrompre sa pureté raciale. A l'extérieur, on voyait en eux une puissance internationale nuisible du fait de leur domination présumée sur le capitalisme ploutocratique et le bolchevisme. L'élimination de la puissance juive et de son influence présumée était donc le pivot même de la vision utopique du renouveau national construit sur la pureté raciale.
Commenter  J’apprécie          200
Ian Kershaw
L'issue probable d'un tel affrontement aurait probablement été le largage de bombes atomiques américaines sur Berlin et Munich, plutôt que sur Hiroshima et Nagasaki.
Commenter  J’apprécie          190
Les valeurs et la mentalité d'une société sont refléchies, contestées et formées par la culture dans toutes ses variétés : arts plastiques, littérature et autres formes d'expression. Les années soixante trouvaient ces valeurs et cette mentalité au stade premier d'une transformation persistente, surtout parmi la jeune génération... Le nationalisme diminua, la vieille discipline de fer du capitalisme se relacha, le plein emploi aidant... L'enseignement supérieur se développa rapidement en Europe, offrant à beaucoup de gens la possibilité de se développer, ce qui était jusque là l'apanage de l'élite sociale. Mais à l'université, justement, beaucoup de jeunes apprirent des façons différentes de penser... Il se développa une révolution sexuelle où toutes les normes et conventions furent combattues, et qui fut une partie essentielle de la contre-culture...

(pp.235-254)
Commenter  J’apprécie          130
Les nazis avaient promis de tendre la main aux ouvriers,mais ils ont manque leur coup et nous ont pris a la gorge
Commenter  J’apprécie          150
L’invasion de l’Union soviétique, pour laquelle, contrairement aux campagnes précédentes, il avait fallu s’abstenir de manipuler préalablement l’opinion populaire, fut présentée aux Allemands comme une guerre préventive. Le Führer en avait pris l’initiative, expliquaient les directives de Goebbels à la presse, pour conjurer à la dernière minute la menace que la trahison du « judéo-bolchevisme » faisait planer sur le Reich et toute la culture occidentale. À tout moment, les bolcheviks avaient envisagé de frapper contre le Reich, puis d’envahir et de détruire l’Europe. Seule la hardiesse du Führer les en avait empêchés. Mais le plus extraordinaire, c’était que Hitler et Goebbels se fussent eux-mêmes convaincus de la vérité de ce mensonge de la propagande. Sachant parfaitement sa fausseté, ils durent se convaincre eux-mêmes de cette fiction afin de justifier la décision gratuite d’attaquer et de détruire complètement l’Union soviétique.
Commenter  J’apprécie          120
En 1918, alors que les quatre années de carnage touchaient à leur fin, l'écrivain autrichien Robert Musil nota cyniquement dans son journal : "On peut ramener la guerre à la formule : on meurt pour ses idéaux, parce que cela ne vaut pas la peine de vivre pour eux."
Commenter  J’apprécie          120
« La véritable énigme, a-t-on judicieusement observé, est de comprendre pourquoi des gens qui voulaient survivre ont combattu et tué aussi désespérément et aussi férocement presque jusqu'aux derniers moments de la guerre. »
Commenter  J’apprécie          120
Reste qu'une stratégie méditerranéenne, si elle avait été suivie, aurait probablement conduit, à un moment ou à un autre, à la guerre des continents qu'envisageait Hitler. Très probablement celle-ci se serait produite non pas plus tard, mais plus tôt, avec une Allemagne qui n'avait guère que la force brute et la tyrannie pour conserver ses immenses conquêtes impériales, et qui était encore incapable de se mesurer à longue échéance avec l'immensité des ressources américaines.
Commenter  J’apprécie          110
Lorsqu'on cherche à définir les grandes lignes de l'évolution des attitudes politiques sous le IIIe Reich, l'une des difficultés majeures vient de ce que les expressions directes et authentiques de l'opinion sous leur forme originelle sont rares et peu nombreuses. Dans le climat envahissant de peur et de répression, les commentaires politiques directs, dans les journaux intimes, les documents et les lettres de particuliers étaient naturellement peu nombreux. Pour se faire une idée de l'opinion sous le IIIe Reich, il faut donc s'en remettre à l'opinion rapportée, dans des sources qui étaient de surcroît compilées à des fins administratives et politiques et qui sont donc fortement entachées de partis pris. Mais il est un autre obstacle évident : la répression draconienne de l'opinion critique encourageait la dissimulation, voire le mensonge, les paroles masquant alors les vrais sentiments : souvent, les gens ne disaient pas ce qu'ils voulaient dire ni ne voulaient dire ce qu'ils disaient ; par peur, ils préféraient plus souvent encore se taire. Nous pouvons donc affirmer, sans crainte de nous tromper, que les commentaires hostiles aux régimes rapportés n'étaient que la pointe émergée de l'iceberg.
Commenter  J’apprécie          100
Il ne faudrait pas exagerer les remous à l'intérieur de la société soviétique - ils restèrent limités à une minorité. Mais ils inquiétaient la vieille garde, et motivèrent leurs critiques. Ils détestaient son style impulsif et dominateur, bien que Stalin les avait habitué à bien pire. Ils étaient agacés par sa dénonciation du petit père qu'ils avaient servi et qu'ils admiraient toujours- certainement en tant qu'héros de guerre ! Ils trouvaient que Krouchtchev avait au moins commis une bourde en soumettant le passé - auquel ils avaient participé - à une enquête. Qu'avait-il à changer la politique extérieure en renouant des relations avec ce traître de Tito, et en se déclarant disposé à "une coexistence pacifique avec l'Ouest" ? De plus, les grèves en Pologne et la révolte hongroise de 1956, révolte qui menacait la suprématie soviétique , étaient pour eux un signe, grave, qui montrait à quel point Krouchtchev bradait l'héritage de Staline.

(p.131)
Commenter  J’apprécie          100

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ian Kershaw (616)Voir plus

Quiz Voir plus

Rhinocéros

Qui est l'auteur de cette pièce de théâtre?

Ionesco
Molière
Camus
Shakespeare

16 questions
1264 lecteurs ont répondu
Thème : Rhinocéros de Eugène IonescoCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..