En 1890, des notables arabes de Jérusalem se rendirent en délégation à Istanbul pour y protester contre la « corruption » de Rashad Pasha, le moutassarrif de la ville, qui facilitait aux Juifs l’achat de terres appartenant à des propriétaires féodaux résidant à l’étranger. Cette politique avait exaspéré une population, dont la survie dépendait de ces champs qu’elle cultivait depuis des générations. L’on pointait déjà un doigt accusateur vers les Juifs coupables de déposséder les paysans de leurs moyens de subsistance.
En 1891, une pétition fut envoyée au grand vizir, réclamant qu’il fût interdit aux Juifs d’acheter des terres en Palestine. L’appréhension, l’amertume des Palestiniens s’accentuaient toujours plus.